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Et si ton corps savait déjà ? Le langage du trauma

Comprendre les manifestations somatiques du trauma et les approches de guérison intégrative



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Introduction


Il y a des douleurs, des ressentis, que parfois aucun médecin ne sait vraiment expliquer. Des tensions qui reviennent, encore et encore, comme si le corps cherchait à faire passer un message en hurlant toujours plus fort mais l’esprit lui, ne comprend pas son langage.


Pendant longtemps, la croyance était que le trauma est affaire de souvenirs, d’événements figés dans la mémoire. Mais aujourd'hui enfin, nous comprenons que le trauma, ce n’est pas ce qui est arrivé. Le trauma, c'est ce que le système nerveux a dû mettre en place pour y survivre. Et tout cela, c’est dans le corps et dans le cerveau que ça s’imprime et prend vie.


La science rattrape ce que les traditions anciennes savaient déjà: le corps est une archive vivante, et c’est en le réinvestissant — pas en l’analysant — que commence la vraie guérison. Je parle souvent de sortir du mental, pour descendre dans le corps, apprendre son langage et comment l'habiter, comment être présent en soi et avec soi. C'est ici que le chemin de reconnexion commence.




1. Quand le corps se souvient - les manifestations méconnues du trauma


On associe souvent le trauma à des flashbacks, des cauchemars ou des crises d’angoisse. Mais il peut aussi prendre des formes bien plus silencieuses et sournoises :


  • Fatigue chronique, comme si le corps n’arrivait jamais à se poser malgré des heures de sommeil

  • Douleurs musculo-squelettiques sans cause médicale identifiable

  • Tensions récurrentes dans la nuque, la mâchoire, le diaphragme, le bassin

  • Troubles digestifs, déséquilibres hormonaux ou menstruels

  • Engourdissement émotionnel ou corporel, pouvant être vécu comme un “flottement”

  • Hypervigilance, hypersensibilité aux bruits, difficultés à dormir malgré l’épuisement

  • Peurs inexpliquées


Tous ces signaux ne sont pas “dans la tête”. Ils sont le langage du système nerveux autonome en état de protection prolongée.


Des études en neurosciences (Van der Kolk, Porges, Ogden, Fisher) montrent que, lorsque le trauma reste non digéré, le système reste figé en mode alerte permanente. Cela crée une surcharge que le mental seul ne peut pas désactiver.


🔸 En Médecine Traditionnelle Chinoise, cela rejoint la notion de Qi bloqué ou de “souffle vital” figé dans les tissus.

🔸 En Ayurvéda, on parle d'empreintes émotionnelles logées dans les tissus, perturbant les fonctions organiques et mentales.

🔸 Dans le yoga ancien, ces résidus perturbent le flux du Prana, empêchant l’accès à un état de conscience paisible.




2. L’intéroception - une boussole intérieure vers la régulation


On ne peut pas transformer ce que l'on ne perçoit pas.


L'intéroception est la capacité à ressentir ses signaux internes: tension, rythme cardiaque, chaleur, soif, faim, besoin de s'arrêter… Avec le trauma, cette capacité est souvent endommagée. Le corps “parle” mais on ne l’entend plus — ou sans en avoir nécessairement conscience, on ne veut plus l’entendre pour se protéger.

Travailler sur l’intéroception, c’est réapprendre à être en soi, dans ses tissus, dans son souffle, dans ses rythmes, ses cycles internes. C’est restaurer une forme d’écologie intérieure.


Les recherches récentes (notamment en neuroimagerie, Craig 2009, Khalsa 2018) montrent qu’une meilleure intéroception favorise:


  • la régulation émotionnelle,

  • la résilience face au stress,

  • et même la prise de décision.


Dans les pratiques yogiques, l’attention est tournée vers l’intérieur. En médecine chinoise, l’observation fine du corps (langue, souffle, pouls) permet un diagnostic énergétique subtil. L’Ayurvéda enseigne l’écoute des signaux du feu digestif, du sommeil, des cycles.


L'intéroception est la capacité de ressenti de notre état intérieur, physiologique, émotionnel et énergétique.
L'intéroception est la capacité de ressenti de notre état intérieur, physiologique, émotionnel et énergétique.

Micro-pratique interoceptive


  1. Assieds-toi ou allonge-toi dans un endroit calme.

  2. Pose une main sur le cœur, une sur le bas-ventre.

  3. Respire sans changer ton rythme. Sens.

  4. Que perçois-tu? Chaleur - Froid - Pulsations - Pétillements - Vide - Lourdeur - Rien du tout?

  5. Reste avec ce qui est, sans chercher à le juger ou le modifier.


Faire cet exercice à peine quelques minutes, une fois par jour, peut déjà commencer à réveiller cette “boussole intérieure”.




3. Guérir, ce n’est pas comprendre - c’est réintégrer son corps


Comprendre le pourquoi derrière notre souffrance peut être une étape importante, néanmoins elle ne suffit pas à la faire cesser. Tu peux tout savoir sur ton passé, tes schémas, ton système nerveux… et quand même rester figé dans ton corps. — Pourquoi? Parce que la guérison ne passe pas seulement par le savoir, par le mental. Elle passe par le ressenti, le mouvement, la présence incarnée.


C’est pour cela que les approches intégratives sont si puissantes: elles combinent psychoéducationpratiques somatiques, et expression en mouvement.


Voici ce qu’elles permettent:


✔ donner un sens à ce qui est vécu (psychoéducation)

✔ offrir des repères corporels, pas à pas, pour réinvestir le corps en sécurité (somatique)

✔ remettre du mouvement et de la connexion à ce qui a été figé ou déconnecté (mouvement, respiration, rythme)


C’est ce que je propose dans mes espaces d'accompagnement: un cocon de transformation où la parole n’est pas l’unique vecteur de guérison. Où l’on travaille avec le corpsavec le souffle (breathwork doux) et les élans vitaux en plus des mémoires, pour restaurer la sécurité, la vitalité, la joie simple d’habiter son corps, d'être présent en soi et de pouvoir se sentir vivant et vibrant.


Se reconnecter à la sagesse inhérente du Corps et du Coeur, par-delà les barrières mentales.
Se reconnecter à la sagesse inhérente du Corps et du Coeur, par-delà les barrières mentales.


Une voie de réconciliation avec soi-même


Le corps ne ment jamais. Il se souvient. Il protège. Il appelle. Et trop souvent il reste ignoré ou incompris.


Guérir, ce n’est pas effacer le passé, ni “aller mieux” au sens où le veut la société. C’est réinvestir l’espace du vivant, en soi. C’est créer des conditions de sécurité interne pour sentir, bouger, aimer, choisir librement, sans entraves intérieures.


Si tu es prêt·e à entamer ce chemin, si tu sens que ton corps a besoin d'écoute et d'attention, alors tu peux me contacter ici. Je t’accompagne là où le mental seul ne peut pas aller. Là où le Corps, la Conscience et la Présence tissent ensemble le chemin de la liberté d'Être pleinement Vivant.


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